Il y a des villes en France qui semblent à première vue discrètes, presque timides, mais qui, une fois découvertes, laissent une empreinte profonde et durable. Montauban en fait partie. Située dans le Tarn-et-Garonne, à seulement une quarantaine de minutes en train de Toulouse, cette ville aux briques roses m’a offert bien plus que ce que j’en attendais : de l’art, de l’histoire, de la douceur, et une certaine lumière du Sud que je n’oublierai jamais.
Voici comment j’ai vécu mes trois jours à Montauban — entre émerveillement, découvertes gourmandes et instants suspendus.
Jour 1 : Premiers pas, premières émotions
Arrivée à Montauban : le charme immédiat
J’ai pris le train depuis Toulouse Matabiau un matin de mai, profitant d’un billet acheté à l’avance sur Oui.sncf à un tarif très raisonnable. Le trajet, d’à peine quarante-cinq minutes, a été doux et agréable. Je me suis installée près de la fenêtre, observant défiler les paysages verdoyants du Tarn-et-Garonne. Des champs de blé, des collines ondulantes, quelques fermes isolées… tout respirait la tranquillité du Sud-Ouest.
À peine arrivée en gare de Montauban-Ville-Bourbon, j’ai ressenti cette sensation si particulière des villes moyennes du Sud : tout va moins vite, mais tout est plus intense. Le soleil caressait les murs en briques, l’air sentait un mélange de fleurs, de poussière chaude et de café fraîchement moulu. Les gens sur le quai semblaient détendus, souriants, comme s’ils étaient complices du secret que renferme leur ville.
Mon hôtel, que j’ai réservé via Booking.com, se trouvait à quelques minutes à pied du centre historique. Je traînais ma valise sur les trottoirs pavés avec une sorte de plaisir nostalgique, heureuse de sentir les vibrations du sol. J’ai choisi un petit établissement charmant, une ancienne demeure reconvertie avec goût. Dès l’accueil, j’ai été séduite par l’accent chantant de la propriétaire et la chaleur des lieux : meubles en bois, carrelage ancien, lumière douce… J’avais l’impression d’arriver chez des amis, pas dans un hôtel.
La place Nationale : le cœur battant de la ville
Je me suis dirigée instinctivement vers la place Nationale. À vrai dire, je l’avais vue en photo, mais rien ne m’avait préparée à sa beauté réelle. Entourée d’arcades en briques roses, elle semble tout droit sortie d’un rêve d’architecte de la Renaissance. Le ciel bleu intense servait de toile de fond parfaite à ce décor presque théâtral. J’ai passé près d’une heure simplement à marcher, à observer les détails des voûtes, les colombages, les ferronneries anciennes, à écouter les conversations sur les terrasses, à regarder les enfants jouer autour de la fontaine centrale.
Une vieille dame lisait son journal devant un café, un couple de jeunes discutait à voix basse sur un banc, et moi, j’étais là, spectatrice émerveillée d’une scène de vie montaubanaise.
J’ai déjeuné à « Le Fort », un bistrot local recommandé sur LaFourchette – TheFork.fr, où j’ai pu réserver facilement une table pour une. J’ai été installée en terrasse, sous une arcade ombragée. Le plat du jour, un magret de canard aux figues, était sublime. La viande était tendre, la sauce parfaitement équilibrée entre sucré et salé. Le serveur m’a parlé de la région avec passion — j’avais l’impression d’être reçue comme une amie, pas comme une simple cliente. Il m’a raconté l’histoire de la place, m’a conseillé d’aller voir la lumière en fin de journée sur les façades. Ces échanges sincères donnent au voyage un goût particulier, une profondeur que les guides ne peuvent offrir.
Après-midi au musée Ingres-Bourdelle
L’après-midi a été consacré à l’un des trésors de Montauban : le musée Ingres-Bourdelle. Installé dans l’ancien palais épiscopal, il rend hommage à deux génies nés ici : Jean-Auguste-Dominique Ingres et Antoine Bourdelle. J’ai réservé mon billet en ligne via Tiqets.com, ce qui m’a évité la file d’attente. Rien que la montée vers le musée, par une ruelle escarpée bordée de maisons anciennes, était déjà un voyage dans le temps.
La visite m’a bouleversée. Voir les dessins minutieux d’Ingres, ressentir la force des sculptures de Bourdelle dans ce cadre majestueux m’a transportée. Chaque salle semblait raconter une histoire, chaque œuvre un fragment d’âme. Je suis restée longtemps devant « L’Apothéose d’Homère », l’un des chefs-d’œuvre du maître. Les regards, les mouvements, l’harmonie de la composition… j’en ai eu les larmes aux yeux. C’est dans ce genre de moment que l’on comprend pourquoi on voyage : pour sentir, vibrer, s’élever.
Soirée paisible au bord du Tarn
Pour finir cette première journée, je me suis dirigée vers les quais du Tarn. Le soleil couchant enveloppait les façades de lumière dorée, et une douce brise caressait mon visage. J’ai marché le long de la rivière, observé les reflets du Pont Vieux sur l’eau, respiré profondément. Le temps semblait suspendu, et j’avais cette impression rare que tout était exactement à sa place, y compris moi.
Le dîner s’est déroulé dans un restaurant en bord de rivière, « L’Estanquet ». J’ai dégusté un cassoulet revisité, léger mais savoureux, accompagné d’un verre de Fronton rouge, fruité et chaleureux. Le tout, réservé grâce à l’appli Resy, que je trouve de plus en plus utile même en Europe. La serveuse m’a raconté que le chef revisite souvent les classiques de la région avec des produits du marché. Je suis repartie repue, mais surtout comblée, le cœur rempli de gratitude.
En remontant vers mon hôtel, je me suis retournée une dernière fois vers le Tarn. Les lampadaires s’allumaient, les rires résonnaient au loin, et la ville, doucement, s’endormait — tout comme moi.
Jour 2 : Art, patrimoine et saveurs du Sud-Ouest
Matinée dans les ruelles du centre ancien
Le deuxième jour, après un petit déjeuner copieux à la française — croissant, confiture maison, café noir — je me suis lancée dans une exploration plus approfondie du centre historique. Montauban se dévoile à pied, au rythme des pas, au détour des placettes et des venelles pavées.
J’ai découvert la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption, majestueuse et paisible. À l’intérieur, une sérénité impressionnante. J’ai pris le temps de m’asseoir, de regarder les vitraux filtrer la lumière du matin.
Puis, j’ai poussé la porte d’une petite galerie d’art contemporain sur la rue du Dr Lacaze. L’artiste en résidence était là, il m’a parlé de son travail inspiré par la brique et le vent du Sud. Encore un de ces moments d’échange imprévu que seul un voyage en profondeur peut offrir.
Déjeuner au marché couvert
Mon moment préféré de la journée : le déjeuner au marché. Montauban possède un marché couvert où producteurs et artisans se réunissent. J’y ai dégusté sur place une assiette de charcuteries locales, un peu de fromage de brebis et une tarte aux noix inoubliable. Le tout arrosé d’un petit verre de vin blanc moelleux.
Le marché m’a rappelé pourquoi j’aime tant voyager en France : ici, manger, c’est comprendre la terre, l’histoire, les gens. Pour trouver ces perles locales, je consulte souvent Le Fooding — qui recense des adresses moins touristiques, plus authentiques.
Après-midi au bord du canal et visite du jardin des plantes
L’après-midi, j’ai loué un vélo via l’application Geovelo, qui propose aussi des itinéraires thématiques. J’ai suivi les bords du canal de Montech, un itinéraire bucolique, presque méditatif. Des pêcheurs, des enfants, des oiseaux — la vie simple dans sa plus belle expression.
En revenant vers le centre, j’ai fait une pause au jardin des plantes. Peu connu des touristes, ce jardin est un havre de paix. J’y ai lu un peu, pris des notes, dessiné quelques croquis — cette ville m’inspire.
Dîner gastronomique et soirée culturelle
Le soir, j’avais réservé une table au restaurant étoilé « La Table des Capucins ». Un petit bijou où le chef sublime les produits du Sud-Ouest. La réservation, je l’ai faite via Michelin Guide, un réflexe que j’ai adopté pour mes voyages gourmands.
Après ce festin, je suis allée voir un spectacle au théâtre Olympe de Gouges, une salle à taille humaine où la programmation est aussi éclectique qu’engagée. Cette soirée fut la preuve que Montauban est bien une ville de culture vivante, pas juste de patrimoine figé.
Jour 3 : Montauban hors des sentiers battus
Excursion matinale au village de Bruniquel
Pour ce troisième jour, j’ai choisi de sortir un peu de Montauban, pour aller explorer les environs. J’ai loué une voiture via Rentalcars.com, ce qui m’a permis de me rendre à Bruniquel, à environ 45 minutes de route.
Classé parmi les plus beaux villages de France, Bruniquel est une merveille suspendue sur un éperon rocheux. Les ruelles en pente, les volets colorés, la vue sur les gorges de l’Aveyron… J’étais seule sur un petit belvédère, avec le chant des cigales et la brise. Un moment presque sacré.
Retour à Montauban : pause au musée Victor Brun
De retour à Montauban pour l’après-midi, je suis allée découvrir un musée moins connu : le musée Victor Brun, consacré aux sciences naturelles. C’est un lieu un peu désuet, avec ses vitrines à l’ancienne, mais j’y ai trouvé un charme fou. Les enfants présents semblaient fascinés par les fossiles et les squelettes d’animaux. Une autre facette de la ville.
Shopping local et souvenirs authentiques
Je tenais à ramener de vrais souvenirs de Montauban, pas des bibelots. J’ai donc flâné dans les boutiques d’artisans — potiers, créateurs de bijoux, confiseurs. Chez « Maison Pécou », j’ai acheté des dragées traditionnelles, spécialité locale.
Pour trouver ces adresses, je me suis appuyée sur Petit Futé 和 Routard.com — Ces deux plateformes de voyage françaises m’aident souvent à éviter les zones commercialisées et à trouver des endroits authentiques et chaleureux.
Dernier verre au coucher du soleil
J’ai terminé mon séjour au même endroit que je l’avais commencé : sur la place Nationale. Cette fois, avec un verre de vin blanc bien frais à la main, installée sur une terrasse. J’ai observé les passants, les familles, les amoureux. Montauban s’était ouverte à moi, comme une amie intime. J’avais l’impression de la connaître vraiment, et j’étais triste de partir.
Montauban n’est peut-être pas la ville la plus médiatisée de France. Et pourtant, c’est l’un des endroits les plus sincères que j’ai visités. Elle m’a parlé — par ses pierres, ses sourires, ses mets et son rythme. Trois jours m’ont suffi pour tisser un lien avec elle, mais pas pour tout voir. Il y aura donc un retour, c’est certain.
Et si vous cherchez un lieu encore authentique, où le tourisme rime avec humanité et où chaque instant peut se transformer en souvenir précieux, alors Montauban vous attend.
N’attendez pas que cette ville devienne à la mode. Venez maintenant, pendant qu’elle murmure encore à l’oreille de ceux qui savent écouter.